jeudi 13 août 2015

Le mariage islamique est-il d'origine grecque ?


« En Grèce antique, le mariage est une union de convenance par laquelle un chef de famille donne sa fille à un autre homme. C’est un acte privé… La jeune fille n’a jamais son mot à dire. Ce contrat place la mariée et sa dot sous la tutelle du mari et, en cas de rupture du contrat, la dot est restituée au père. » Le mariage offre une légitimité aux enfants de l’épouse alors que ceux de la concubine seront des bâtards exclus de l’héritage. Cette règle vaudra à Rome puis dans l’ensemble de l’Occident jusqu’aux dernières décennies.
Mais qu’en est-il de la relation entre les époux ? Une fois mariées, les filles n’ont pas voix au chapitre, les épouses légitimes sont destinées à la reproduction et renoncent, d’une certaine façon, aux relations sexuelles. Il y a pour cela des partenaires spécialisés : les esclaves, les concubines et les prostituées. « Cette distinction entre les femmes pour les enfants et les femmes pour le plaisir est un élément constitutif du monde antique ».
Donc, les musulmans n'ont fait que copier les Grecs, qui s'appelaient byzantins à l'époque où les Arabes commençaient leurs conquêtes. Autrement dit, la charia, qui a été écrite par de doctes oulémas de cette époque-là, serait une copie des traditions byzantines. A moins que l'on considère que les Grecs byzantins étaient musulmans avant l'arrivée de l'islam...un peu comme Abraham (Ibrahim), Jacob (Yacoub) et tant d'autres prophètes bibliques.
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Med Ben Salem, le néandertalien
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Homme de Neandertal
Sortis du désert arabique, les conquérants arabes n'avaient alors aucune civilisation derrière eux. Par contre, ils se sont trouvés face à des civilisations plusieurs fois millénaires : grecque, persane, babylonienne, phénicienne, égyptienne, etc. sur lesquelles ils se sont appuyés pour créer la civilisation arabo-islamique, qui atteindra son apogée durant le califat abbasside, entre 692 et 945. D'ailleurs, la plupart des savants "arabes" (philosophes, mathématiciens, astronomes, médecins, etc.)  sont persans, et leurs publications ont été, la plupart du temps, en langue arabe et en langue persane.
Rached Ghannouchi assiste au mariage de la femme-objet,la fille du  Néandertalien ci-dessus 
Donc, chez les musulmans, le statut de la femme-objet propriété de son mari, a été pris chez les Grecs. 
Il suffit de lire ce que pense Épictète, un philosophe stoïcien (50-125 après J.C), de l’adultère. Morceau choisi de ses Entretiens
« Comment ! dis-tu. Est-ce que la nature n’a pas fait les femmes communes à tous ? Et moi je te dis : Le cochon de lait lui aussi est commun à tous les invités. Mais, quand il a été partagé, avise-toi d’aller prendre de force la part de ton voisin, ou de la lui dérober; ou bien encore, mets la main dans son assiette pour goûter de ce qui est dedans, et, si tu ne peux lui enlever sa viande, traîne tes doigts dans sa graisse, et lèche-les. Quel honnête convive ! Quel disciple de Socrate à table ! » — Entretiens, Livre II, chapitre 4.

On a bien compris, la femme c’est comme un cochon de lait : si tu vas manger dans la gamelle du voisin, ce n’est pas très poli.
Donc, chez les Grecs, le mariage était une manière d’affirmer son rôle dans la société en la soutenant. La fidélité était demandée aux époux comme un acte de citoyenneté, car le bon équilibre économico-social du système dépendait d’un bon équilibre familial.
Mais "pondre" une lignée « pure » revêtait peut-être encore plus d’importance dans la Grèce antique… En effet, dans une idéologie selon laquelle l’humanité descendait des dieux, une lignée souillée par des enfants illégitimes brisait la chaîne familiale qui remontait jusqu’aux dieux eux-mêmes.
Dans la pratique, c’était surtout une question d’héritage et de transmission des bien paternels, et l’épouse avait intérêt à être d’une fidélité impeccable pour permettre à son mari de suivre ce bel ordre des choses. C’est pourquoi le problème particulier de savoir si le mari s’offrait les services d’une hétaïre (prostituée de luxe) ne se posait pas.
Les Arabes ont traduit les traditions ci-dessus dans la charia, en remplaçant les hétaïres soit par les esclaves, soit par le mariage orfi, soit par le mariage temporaire [1]. Et le tour est joué !

Chez les Égyptiens.

Les femmes égyptiennes jouissaient d’un statut qui leur conférait davantage de droits que chez les Grecs ou les Romains. Elles n’étaient pas libres de faire ce qu’elles voulaient pour autant, et si quelques femmes pouvaient accéder à des postes d’importance, l’Égyptienne « ordinaire » accédait rarement à mieux que la charge du foyer.
Ensuite, il se pourrait que le mariage n’ait pas représenté la même pression sociale que chez les Grecs ou les Romains, et de ce fait, la fidélité était encore moins problématique.
Le vrai problème, chez les Égyptiens, c’était les gosses.
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Donc, l’importance accordée au couple et à la femme venait de l’importance accordée à la fertilité, et la honte, ce n’était pas d’avoir des enfants illégitimes, mais de ne pas avoir d’enfants du tout. Du coup, si ton épouse ne te donnait pas d’enfants (ou de fils), rien ne t'empêche d'en faire avec une autre.

Origines de la polygamie

On sait déjà que les religions n’ont pas été à l’origine de la polygamie. La coutume leur préexistait et elles s’en sont plus ou moins accommodées. Le christianisme a globalement soutenu la monogamie. Le coran ne l’encourage pas, selon ces versets :

« ..il vous est permis d'épouser telles femmes qui vous conviendront, à raison de deux, trois ou quatre. Si vous craignez d'être partiaux, que ce soit alors une seule » (Coran II, 4)
« Vous ne pourrez être équitables entre les femmes, même si vous le désirez » (Coran IV, 129) »
Mais replaçons-nous dans une époque plus ancienne de quelques milliers d’années. Les guerres tribales devaient coûter cher en hommes. Il est possible qu’il y ait eu un déséquilibre démographique permanent et que les femmes étaient plus nombreuses. Or une femme sans homme n’engendre pas de descendance. La survie de l’espèce est en danger. S’il y a moins d’hommes la polygamie compense cette faiblesse numérique. Il y aurait donc, éventuellement, une raison de survie de la tribu. Ce n’est certes qu’une hypothèse. Toutefois d’autres avis vont dans ce sens.

« Il reste difficile de définir avec certitude l’origine de la polygamie. On peut toutefois avancer quelques pistes. Il y a ce qu’on appelait les bras. C’est-à-dire, le fait pour les grandes familles de rechercher un nombre important de travailleurs qui seront affectés aux divers travaux des champs et autres. Et comme la femme, quelque soit le nombre de maris qu’elle pourrait avoir ne dépassera jamais le rythme génésique qui est le sien, un enfant par an à moins qu’elle ne fasse des jumeaux, il revient à l’homme de prendre plusieurs épouses. Puis il y a le phénomène de mortalité infantile. Les hommes multiplient les liaisons en espérant que si certains meurent certains survivront. Un combat contre la nature en vue de garder une descendance. C’est la même logique avec les guerres, où ce sont les hommes qui partent au front. Ceux qui survivent ont à charge de s’occuper des orphelins. Et pour prendre ces enfants sous sa coupole, il faut « reprendre » leur mère. D’où certaines pratiques comme le lévirat qui permet au frère puîné (cadet, ndlr) du défunt d’épouser la veuve. Il y a aussi le fait que les femmes acceptent ce nouveau statut pour rester avec leurs enfants, qu’elles ne voudraient pas laisser entre les mains de tantes ou marâtres peu amènes. »
Extrait d’une interview d’un chercheur africain peul, Bios Diallo.

Épouser la femme d’un frère décédé c’est aussi lui assurer une continuité d’appartenance familiale et une subsistance. En ce sens la polygamie pouvait avoir une fonction de soutien social.
Toutefois la polygamie était source de tension. Ce n’est pas tout-à-fait le « confort sexuel des machistes » tel qu'on le croirait. Du même chercheur on peut lire ceci :
« Avoir deux, trois ou quatre femmes ! Un rêve pour beaucoup d’hommes. Derrière ces images d’Épinal de harem voluptueux se cache malheureusement la réalité d’un quotidien loin d’être toujours rose. Car les co-épouses, rivales légales, se livrent souvent une guerre sans merci pour s’imposer dans le foyer et dans le cœur du mari. Des situations où chacune essaie de jeter le discrédit sur l’autre, ce que l’époux peut avoir beaucoup de mal à gérer. »
Les temps changent. Aujourd’hui l’économie et la puissance de l’État organisé, ainsi que l’évolution des mœurs, rendent la polygamie inutile. Sauf pour les islamistes, car, pour eux, il n'y a ni État, ni Économie qui comptent, leur cerveau est dans leur sexe, et inversement.

Cerveau de l'islamiste
Dans les sociétés modernes et non islamistes, l’individualisme et le romantisme ont renforcé le besoin d’être unique. Le partage de l’être aimé n’est plus un plan d’avenir. La survie de l’espèce n’est pas l’entièreté de la fonction d’un couple. Le couple est aussi une entité psychique, culturelle, économique. Il complète l’éducation reçue de la famille dans la construction de l’individu. Il est le lieu d’une transmission entre les générations. Le couple est un lieu où l’individu est plus, beaucoup plus qu’un simple géniteur.

[1] Voici ce qu'en dit le site Islamweb

Le mariage Orfi désigne deux formes de mariages :

La première : c'est la plus fréquente, consiste en un mariage qui n'est pas enregistré officiellement au tribunal, mais qui remplie les conditions du mariage légal. C'est un mariage correct, seulement il n’est pas légalisé officiellement.

La deuxième est la suivante : un homme et une femme échangent des propos du genre : " Accepte-moi pour époux " et " Je vous prends pour époux ", parfois ils inscrivent cela sur papier ou ils prennent des témoins. Après cela l'homme se permet d’avoir des rapports sexuels avec la femme comme s'ils étaient mari et femme. Cette forme-ci n'est pas du tout un mariage légal, c'est de la fornication. Elle est plus proche du mariage temporaire que du mariage légal.


Quant au mariage dit mout'âa (de plaisir), ou temporaire, sa formule consiste à ce que l'homme dise à la femme ‘’Je veux jouir de toi dans le cadre d’un mariage pendant telle période en vous donnant telle somme ou telle chose.’’