vendredi 24 juillet 2015

Confirmation officielle : L'Etat islamique/Daech a été créé par les USA

Un document confidentiel de l’US Defense Intelligence Agency (DIA) rédigé en août 2012 vient d’être déclassifié, document qui a fait le tour de tous les organes gouvernementaux dont le CENTCOM, la CIA et le FBI. On peut y lire dans les dernières pages que la situation militaire devrait permettre l’établissement d’un sanctuaire ("un État islamique") dans la zone allant de Ramadi en Irak jusqu’à l’est de la Syrie et les zones allant d’Assaka à Deir-Ez-Zor.

 

Après s’être servi de l’EI pour déstabiliser le monde chiite, l’Occident pourrait bientôt s’en servir pour déstabiliser la Russie et la Chine.

Rappel : à l’origine, les Américains ont fondé al-Qaïda pour faire la guerre à l’URSS en Afghanistan. Puis, ils ont utilisé des mercenaires islamistes pour faire la guerre à la Russie en Tchétchénie. Les Amerloques feront à nouveau la même chose partout où ça pourra les servir.
Beaucoup de théories ont circulé sur la toile concernant tant les origines de l’État islamique (EI) que ses liens supposés, directs ou indirects, avec des puissances de l’OTAN, Etats-Unis et Turquie en tête.
Née en 2003 en Irak et affiliée à Al-Qaïda, la nébuleuse prend le nom d’État islamique d’Irak (EII) en 2006 puis devient l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL/ Daech) en 2013, s’affranchissant la même année d’Al-Qaïda.
Au cours de l’année 2013, cette nébuleuse a commencé sa forte expansion militaire en Syrie et en Irak.
Sa prise de contrôle du territoire syrien s’est accélérée au cours des 18 mois derniers mois (elle contrôle maintenant près de 50% du territoire) et ce malgré le lancement d’une campagne internationale de bombardement durant l’automne 2014, qui aurait couté la vie à près de 10.000 ses membres, tandis que le groupe aurait perdu selon certaines estimations autant d’hommes face à l’armée syrienne depuis le début de sa campagne.
A la prise de contrôle de larges pans du territoire syrien, notamment à l’est du pays, Daech s’est au cours du mois de mai emparé de zones énergétiques au centre du désert syrien, notamment dans la région de Palmyre et dans le même temps de la ville de Ramadi, en Irak. La prise de ces villes a suscité beaucoup de questions quant à la motivation réelle de la coalition à freiner l’expansion de Daech puisque des milliers de combattants de cette organisation ont pu traverser les déserts syriens et irakiens avec des colonnes de véhicules blindés à découvert, pour attaquer les forces loyalistes sans que la coalition ne les bombarde.
Semant encore plus le doute, un document confidentiel de l’US Defense Intelligence Agency (DIA) rédigé en août 2012 vient d’être déclassifié, document qui a fait le tour de tous les organes gouvernementaux dont le CENTCOM, la CIA et le FBI. On peut y lire dans les dernières pages que la situation militaire devrait permettre l’établissement d’un sanctuaire ("un Etat islamique") dans la zone allant de Ramadi en Irak jusqu’à l’est de la Syrie et les zones allant d’Assaka à Deir-Ez-Zor.
Ce plan, nous dit le document, aurait le soutien des puissances étrangères hostiles au pouvoir syrien car il permettrait d’isoler le régime syrien vers la cote et ainsi, de couper toute liaison terrestre entre l’Iran et le Hezbollah. En clair : les puissances radicales qui pourraient émerger du chaos créé par les Américains en Irak devraient naturellement se déverser en Syrie pour affaiblir l’état syrien.
Le laisser faire américain, des monarchies du golfe et de la Turquie, face à la montée en puissance de Daech, est aussi une traduction de leur incapacité à contrecarrer militairement l’armée syrienne et ses soutiens au sol, tout autant que ne l’est le soutien logistique direct de la CIA à armer des factions rebelles, dont un grand nombre ont depuis 2012 rejoint Daech ou, au mieux, la branche locale d’Al-Qaïda, le front Al-Nosra.
Cela explique peut-être pourquoi certains analystes n’hésitent pas à accuser la coalition et notamment les États-Unis d’Amérique d’avoir (volontairement ?) en permanence un coup de retard sur Daech.
Par contre en appuyant lourdement les forces kurdes dans le nord du pays, la coalition a atteint plusieurs objectifs qui, bon gré mal gré, satisfont ses principaux alliés actuels dans la région :
— L’établissement de l’EI permet l’avènement d’un Kurdistan au nord du pays tout autant que l’apparition d’un Sunnistan très intégriste, regroupant une nébuleuse allant de l’EI à Al-Qaïda, contraignant le régime à se replier vers les côtes et accentuant ainsi la dynamique de désintégration territoriale en Syrie.
Cette désintégration territoriale et l’affaiblissement de l’autorité de l’État satisfont les monarchies du Golfe, Arabie Saoudite et Qatar en tête, qui sont dans une lutte totale contre l’Iran dans la région, Téhéran étant le grand soutien et allié du régime syrien et sur une logique dynamique très forte suite à l’accord sur le nucléaire que le pays vient d’arracher aux États occidentaux.
Pour Israël, l’effondrement du régime syrien signifie l’affaissement du Hezbollah (jugé menace prioritaire) qui se concentre désormais sur le front syrien et devrait sortir très affaibli des années de guerre en Syrie. Pour cette raison sans doute, l’État hébreu apporte  un soutien médical direct aux djihado-sionistes dont ceux qui sont proches du front al Nosra et donc d’Al-Qaïda, soutien qui a donné lieu récemment a des émeutes de protestation de la part de minorités syriennes (Druzes…) directement menacées par l’organisation terroriste.
— L’évolution de la situation via la création au nord du pays de ce grand Kurdistan longeant la frontière avec la Turquie va par contre à l’encontre  des intérêts d’Ankara. Au cours de la guerre syrienne, la Turquie a largement soutenu et continue de soutenir tous les groupes radicaux qui réduisent l’autorité d’Assad dans l’ancienne zone d’influence de l’empire Ottoman allant de Kassab à Alep en passant par Idlib. Ce soutien s’est traduit par un appui militaire direct, l’envoi de troupes d’élites turques sur place ou encore le rapatriement des blessés pour traitement dans des hôpitaux turcs (ici et ). Ankara a même coopéré avec l’EI (via notamment des fournitures d’électricité) lorsque ce dernier affrontait et affaiblissait les mouvances kurdes à sa frontière mais considère l’établissement de ce Kurdistan syrien comme le plus grand danger pour la Turquie actuellement, car réduisant son pouvoir de projection potentiel sur le territoire syrien et pouvant surtout menacer à terme sa stabilité intérieure.

Les militaires israéliens reconnaissent leur soutien aux djihadistes syriens





Pendant des mois, les médias alternatifs ont évoqué le soutien d'Israël envers les djihado-sionistes en Syrie. Mais Israël a toujours nié ces allégations ... jusqu'à présent.
Il y a trois semaines The Times of Israël a rapporté que :
"Le Ministre de la Défense Moshe Ya'alon y a déclaré qu'Israël a fourni une aide aux rebelles syriens, préservant ainsi les Druzes en Syrie de tout danger immédiat. Les responsables israéliens ont déjà hésité à confirmer que le pays a contribué à aider les forces qui se battent pour renverser le président syrien Bachar al-Assad."
 
"Nous les avons aidés à deux conditions", a déclaré Yaalon au sujet de l'aide médicale israélienne aux rebelles syriens, dont certains sont sans doute des combattants d'Al-Nosra affiliés à Al-Quaïda visant à renverser le président syrien Bachar al-Assad. "qu'ils ne s'approchent pas trop près de la frontière, et qu'ils ne touchent pas les Druzes."
Al Nosra est lié à Al-Qaïda, et étroitement lié à l'Etat islamique (EI). Et rappelez-vous, il n'y a jamais eu de "rebelles syriens modérés" ... mais uniquement des djihado-sionistes "sunnites islamiques", comme l'a admis le vice-président US, Joseph Biden  :
"Le fait est qu'il n'y avait pas de groupes modérés ... Nos alliés dans la région ont été notre plus grand problème en Syrie ... Ils ont versé des centaines de millions de dollars et. . . des milliers de tonnes d'armes à tous ceux qui se battraient contre Assad, sauf que les personnes qui les ont reçues étaient les groupes Al Nosra et al-Qaïda et les éléments extrémistes djihadistes."

La France (aussi) admet avoir armé DAECH

Le président français François Hollande a demandé, lors d’une allocution officielle, que les rebelles syriens ayant rejoint l’État Islamique rendent les armes livrées par la France en 2012. Il reconnaît donc explicitement, que la France a armé Daech. Il s’agit de plusieurs milliers d’armes offertes aux rebelles syriens entre 2012 et 2013 pour les aider dans leur lutte contre Bashar-al-Assad. En effet, depuis que l’État Islamique s’est étendu, de nombreuses armes françaises circulent dans les rangs de l’organisation terroriste. Alors que les pays de l’Union Européenne s’insurgent contre la livraison d’armes par la Turquie aux rebelles syriens, ceux-ci semblent oublier qu’ils en ont également livré précédemment. Actuellement, l’État Islamique n’a pas souhaité donné de réponse à la requête de François Hollande, mais celle-ci ne saurait être positive. A moins bien sûr qu’il ne s’agisse d’explosifs, auquel cas ils rêvent de pouvoir en donner à la France un certain goût de leurs effets.

Des Daechiens « israéliens » capturés !!

Les commandos du Hezbollah d’Irak ont capturé quatre « conseillers militaires » de Daech ayant en leur possession des passeports américains et israéliens !! Selon une source sécuritaire irakienne, ces quatre conseillers, dont trois sont de nationalité israélo-américaine, et un quatrième, originaire de l’un des pays arabes du golfe Persique, ont été arrêtés, après qu’un centre de commandement de Daech eut été pris pour cible, à Mossoul. " Après avoir reçu des informations sur la présence d’un centre de commandement bien équipé de Daech et diligenté par des conseillers américains et israéliens, les unités des forces spéciales ont lancé cette offensive. Ce Centcom se situait, dans le désert de Tal Abat, dans la province de Mossoul, et il vient de tomber, au terme d’une opération baptisée « Dard du scorpion ». Le Centcom, une fois, tombé entre les mains de la Résistance, a été dynamité et détruit. Les conseillers militaires de Daech ont été transférés, dans un centre de sécurité, à Bagdad. Daech est une création israélo-américaine destinée à provoquer l’effondrement des Etats- nations du Moyen-Orient."

Que devrait-il se passer ?

Cette opposition inattendue intra-OTAN entre Ankara et Washington devrait sans doute s’accentuer avec les récentes décisions d’Erdogan de se rapprocher de l’OCS (Organisation de Coopération de Shaghaï) et de la Russie avec laquelle elle partage des ambitions régionales.
L’EI devrait, lui, continuer son expansion en Syrie avec le soutien implicite des grandes puissances régionales mais aussi avec le soutien plus ou moins direct de la Turquie et des États-Unis, chacun y trouvant pour l’instant des intérêts indirects prioritaires même s‘ils sont contradictoires. On peut imaginer que ce soutien cessera lorsque l’EI deviendra un allié trop encombrant qui menacera les intérêts de certaines puissances voisines telles que la Jordanie, Israël ou certains États voyous du Golfe.
Cette yougoslavisation de la Syrie et de l’Irak aura aussi des conséquences directes sur la Russie et la Chine qui ont chacun des intérêts historiques, politiques et économiques dans ces deux pays. Elle porterait atteinte au projet de route de la soie que Pékin compte redévelopper, car historiquement, les tracés des routes de la soie qui reliaient la Chine à l’ouest de l’Europe passaient par l’Iran et la Syrie et il n’existe" que deux options possibles, soit par Deir ez-Zor et Alep, soit par Palmyre et Damas. Le premier chemin est coupé depuis début 2013, le second vient de l’être après la chute de Palmyre".
Le grand nombre de candidats russophones et sinophones (il y a même un quartier chinois à Raqqa, la capitale de l’Etat islamique en Syrie) qui se sont enrôlés au sein de l’EI, peuvent laisser imaginer que le prochain front de l’EI se situera entre le Caucase et le Xinjiang, visant Pékin et Moscou.
Daech/EI, après avoir déstabilisé le monde chiite, pourrait devenir un outil de déstabilisation de l’Eurasie.

Des drones américains sur la Syrie

Par ailleurs, une télévision américaine a révélé que des drones américains surveillent les événements en Syrie. Un "bon nombre" de drones militaires et des services de renseignement américains opèrent au-dessus de la Syrie pour suivre les attaques des militaires syriens contre l'opposition et les civils, a rapporté samedi la chaîne américaine NBC. Ce n'est donc pas pour surveiller Daech !
 
Rappelons que les USA, au grand dam du voisin algérien, sont en train d'installer une base de drones en Tunisie, officiellement afin de "surveiller" Daech en Libye, mais, en réalité, afin d'espionner l'Algérie. Les autorités tunisiennes actuelles continuent donc la politique collaborationniste des Islamistes, politique favorable à l'Impérialisme et au Sionisme. Le peuple tunisien s'en souviendra très certainement. Le peuple algérien aussi.

Hannibal GENSERIC

[1] EI = État Islamique ou État Israélite ?