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Suite aux événements en Ukraine, nous observons une résurgence du fascisme dans la politique européenne. Sur le plan historique, le fascisme découle des conditions et facteurs politiques et économiques du capitalisme libéral. 
La définition connue sous l’appellation de « formule Dimitrov » est la définition classique du fascisme. En URSS, elle était considérée comme la plus précise. « Le fascisme c’est la dictature ouvertement terroriste des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvinistes et les plus impérialistes du capitalisme financier… Le fascisme n’est pas un pouvoir qui se placerait au-dessus des classes, il n’est pas le pouvoir de la petite bourgeoisie ou encore du lumpen-proletariat sur le capital financier. Le fascisme est le pouvoir du capital financier. C’est l’organisation terroriste d’une justice sommaire envers la classe ouvrière et la partie révolutionnaire de la paysannerie et de l’intelligentsia. En politique internationale, le fascisme correspond au chauvinisme dans sa forme la plus grossière, cultivant une haine zoologique envers d’autres peuples ». 
Dans cette définition, ce qui importe est l’établissement d’un lien direct entre le fascisme en tant qu’idéologie et le pouvoir du capital financier. De ce lien, il s’en suit que le fascisme est le prolongement d’une l’idéologie néolibérale d’ultradroite, de l’idéologie du grand capital.
Le vrai fascisme est lié à la lettre et à l’esprit de l’économie du capitalisme libéral mondialiste et de la société de marché.
Dans tous les cas, le fascisme est dirigé contre cette partie de l’identité que l’homme ne peut changer. Cela signifie que l’homme n’a plus de choix. Dans un régime autoritaire (ou totalitaire) habituel, il existe un choix : soit corriger ses opinions au sein de l’espace public, soit devenir victime du régime. A la différence, le fascisme prive l’homme de ce « soit ». En ce sens, l'islamisme est le pire des fascismes, si l'on peut établir une hiérarchie des horreurs.
H.G.